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Même les religions ne disent pas : « devenez bons », vous êtes les seuls, n’est-ce pas un peu désespérant ?

Le frère Michel, témoin des Évènements d’Arès de 1974 et 1977, publie son blog depuis 2006 et y répand abondamment son enseignement du Bien. De nombreux commentateurs enrichissent le blog par leurs questions. Voici l’une d’entre elles.

Commentaire d’un lecteur du blog :

J’ai beaucoup de sympathie pour votre blog intéressant, beau et généreux.
Mais vous me faites un peu pitié. Vous vous décarcassez pour mettre en avant la foi et la pénitence (au sens de La Révélation d’Arès), comme dans cette entrée 159, mais si vous lisez les journaux, suivez la télévision, écoutez les politiques et les financiers, vous constatez que l’argent, toujours l’argent, est l’idée fixe collée à l’idée de bien-être ou simplement de vie, mais que jamais une seule idée philosophique et encore moins spirituelle n’est invoquée pour changer le monde.
Madame Christine Lagarde, qui est pourtant croyante, vient de faire des déclaration où elle multiplie les mises en garde dans de la zone Euro, elle parle de son inquiétude concernant les risques de nouvelles récession et, plus grave encore, de véritable déflation. Elle dit que la probabilité de réalisation de ces risques est élevée, de 40% pour la récession et de 30% pour la déflation, mais elle ne parle pas des risques de dégradation morale et spirituelle de l’homme par le matérialisme, le mensonge, l’hédonisme débridé, l’égoïsme et l’individualisme généralisé, etc. Écoutez les politiques, c’est la même chose : Toujours des histoires d’impôts, de taxes, de subventions, d’allocations, de relance économique, etc. mais jamais personne ne dit : « Devenez bons ! »
Vous me semblez bien être les seuls à crier partout : « Faites pénitence, devenez bons ! » Même les religions ou les sectes ne crient pas cela. Elles disent: « Suivez-nous, priez avec nous, croyez avec nous, mais elles ne disent pas: Devenez bons ! »
Votre solitude me fait un peu pitié et j’ai bien peur que votre mission soit quelque chose d’un peu désespéré, même si je suis d’accord avec vous, frère Michel.
Julien E. d’Ile de France

Réponse du bloggeur Michel Potay :

Si vous êtes d’accord avec moi, mon frère Julien, allez au 32 rue Losserand à Paris et devenez l’un des nôtres, parce que la mission a besoin de monde.
N’ayez pas « pitié » de notre « solitude » ! Avez-vous « pitié » d’un bébé qui vient de naître ? Non ! Il va grandir. De même l’assemblée des Pèlerins d’Arès va grandir. On va dire que je répète toujours la même chose, mais vous lecteurs cessez de lire ce blog avec toujours les mêmes préjugés. Permettez-moi de me répeter une fois encore :
Il y a quarante ans — c’est encore l’âge d’un bébé spirituel — que nous nous démarquons de la religion et des sectes concernant la Voie Droite vers les Hauteurs Saintes, le Salut, parce que La Révélation d’Arès dit que la rédemption de l’homme ne passera pas par les credos, les prières, les lois, les mystiques, comme disent les religions et les sectes, mais par la pénitence, le changement de l’homme en bien.
Cela nous différencie absolument du religieux.
Que dit chaque religion ou secte ? Elle dit grosso modo : « Suis-moi et ne mélange pas la foi, la prière, l’obéissance aux règles ou lois qui sont les miennes avec ta vie matérielle, parce que le souci du salut éternel ou le souci de ton âme est primordial tandis que la vie terrestre est courte et secondaire ? »
Rien de tel pour nous Pèlerins d’Arès. Pour nous l’âme n’est pas une chose et la vie matérielle une autre ; elles ne font qu’un. L‘âme ne naît pas avec l’homme, elle est le produit du bien accompli (Rév d’Arès Veillées 4 et 17), donc produit de ce que mon cerveau, mon corps, mon travail, bref, ma vie matérielle peut produire de bon. Rappelez-vous comment le Père appelle Jésus à Arès : le Bon ! Pour nous la vie matérielle de l’homme et l’âme sont inséparables, d’une part, et la Voie Droite dépend du Bien accompli et ne dépend de rien d’autre, d’autre part. Il s’ensuit que la foi et la prière sont certes les adjuvants ou les auxiliaires précieux d’une vie de Bien ou de pénitence, mais ce qui est essentiel, irremplaçable c’est la pratique de l’amour, du pardon, de la paix, de l’intelligence et de la liberté spirituelles.
Si nous œuvrons dans la « solitude », comme vous dites, c’est parce que nous ressuscitons une Vérité qui avait presque totalement disparu : La Vérité c’est que le monde doit changer (Rév d’Arès 28/7), et comment peut-il changer ? Uniquement par l’effet d’un nombre suffisant d’hommes (le petit reste, 24/1) qui changeront leur vie (30/11) en devenant bons. Chez nous l’essentiel est la pénitence, le bien accompli, mais non la foi qui est, par contre, la pierre d’angle de toute religion ou secte.
Mettez-vous bien cela dans la tête et dans le cœur, frère Julien !
Mettez-vous dans la tête que nous allons contre les bons sentiments qui ont envahi ce monde. L’amour n’est pas pour nous secondaire à un credo comme dans la religion qui attend la miséricorde. Nous n’attendons pas de miséricorde (Rév d’Arès 16/15) ; c’est l’amour notre credo et ce que nous croyons est secondaire.
Nous savons que cela tantôt déconcerte les croyants, tantôt paraît infaisable. Les croyants disent : « Croyez et priez et la miséricorde fera le reste. » Nous disons : « Croire et prier est utile mais pas nécessaire, mais soyez vrais et bons ! Cela est nécessaire. » Par là nous blessons la culture ordinaire et cela rend difficile notre mission, mais nous sommes des bébés dans la déclaration du Bien comme seule Voie de Salut.
Je sais que cela fait de nous des apôtres sans religion, ni idoles, ni lois, et que cela déconcerte, mais c’est le Sentier que le Père nous demande de rependre après qu’il fut abandonné il y a longtemps.
La plupart des hommes croient que le monde est irrémédiablement gouverné par le hasard, mais nous disons: « Non, le monde n’est pas par gouverné par le hasard, mais par le mal qui produit le hasard. Avec le Bien nous sortirons du hasard et reconstruirons notre destin. » Seul le Bien fera sortir la vie collective de l’enfer qui l’attend. Alors, évidemment, nous posons le principe de la lutte contre le mal, mais non par des lois politiques et des tribunaux, dont on connaît les limites, mais par la lutte personnelle de chacun et chacune contre le propre mal qu’il ou elle peut faire, contre son propre mal en somme.
Ce que nous cherchons à donner au monde, ce ne sont pas des dogmes qui seraient la clé de la Vérité, car la Vérité est tout autre, elle est dans la pénitence de chacun, c’est l’idée d’une recherche libre du salut individuel et collectiif.